| Mon Tour of France Nguyễn Dương Quand on parle du mois de juillet, on ne peut pas s’empêcher de penser au Tour de France, une course cycliste à travers la France, qui se termine aux environs de la fête Nationale de France, le 14 juillet. On dit “Tour de France” mais à vrai dire, il y a des étapes en France et dans différents pays autour de l’Hexagone, des étapes qui ne sont pas forcément bien alignées géographiquement sur une ligne droite. Ce circuit change tous les ans mais se termine toujours à Paris. Cette année, 2022, les français regrettaient qu’il n’y ait que 2 coureurs français parmi les 10 finalistes, les autres venaient d’autre pays (le maillot jaune est revenu à un Danois nommé Jonas Vinegaard) ! Ce n’est pas étonnant, il n’y a pas si longtemps que Lance Armstrong portait le maillot jaune 7 fois (même si après, le titre lui avait été retiré pour cause de doping). Ce n’est plus l’époque de Louison Bobet (3 fois 1953, 1954 et 1955), Jacques Anquetil (4 fois 1961, 1962, 1963 et 1964) et Bernard Hinault (5 fois 1978, 1979, 1981, 1982 et 1985) qui ont rendu la France si fière. Tout ceci pour dire que le Tour de France de N. est juste des endroits que N. a visité. Depuis le temps où N. était en short à l’école jusqu’au temps qu’il portait un pantalon aux lycées français tels que le Lycée Rollandes, Abert Sarrault, Chasseloup–Laubat devenu plus tard Lycée Jean Jacques Rousseau (JJR), N. avait reçu un lavage de cerveau. Il devait réciter par cœur le refrain “Nos Ancêtres sont des Gaulois” sinon c’étaient des gifles de la part d’une professeure sadique “Madame Bégat” (ceci était normal à l’époque de la France coloniale), de notre temps actuel, on appellerait cela “un comportement maltraitant”. En effet, ce lavage de cerveau avait atteint son subconscient, et même s’il trouvait le traitement qui lui avait été infligé injuste, il était attiré par la France, sa culture, son histoire et surtout sa géographie. De par ce fait, N. connaissait par cœur les sites intéressants de la France. Du temps qu’il était à Saigon, ville de son cher pays: la République du Vietnam, N. avait toujours nourri l’espoir de visiter ces sites. Un bouleversement a eu lieu dans sa vie en 1975, N. a pu aller aux États Unis d’Amérique et travailler en Allemagne de l’Ouest (Francfort, qui n’est qu’à 4 heures de route de Paris). C’est pourquoi N. avait eu l’occasion d’aller très souvent en France. Des fois, profitant d’un weekend de 3 jours, N. emmenait son épouse et ses 3 enfants à Paris pour savourer les baguettes avec beurre et jambon ! Dans ce temps-là, comme il y allait très souvent, il pouvait conduire à Paris sans besoin d’un plan (il était jeune). À l’époque, à Paris, il y avait moins de monde, et moins de touristes). Maintenant N. ne me sent plus capable de le faire. La dernière fois que N. a visité Paris c’était en juillet dernier (2022). Quand on parle de la France, il faut tout de suite parler de Paris la “ville lumière”, “J’ai deux amours: mon pays et Paris” (chanson chantée par Joséphine Baker, Jacqueline Francois, Line Renaud, Tino Rossi et d’autres). On est attiré par la Seine romantique du film “Midnight in Paris” avec l’acteur Owen Wilson flânant le long des berges de la Seine, pensant à l’actrice Marion Cotillard. Ce fleuve qui a vu une baleine beluga, mammifère d’eau salé (La Manche) attirée dans cette eau douce ou peut-être attirée par une sirène française, pour hélas y mourir au mois d’août 2022. Paris avec ses lieux hautement touristiques, comme Montmartre, Sacré Cœur, Notre Dame, le Tour Eiffel, l’Arc de Triomphe, les musées du Louvre et du Quai d’Orsay, les châteaux de Versailles et de Vaux le Vicomte, Les Invalides avec la tombe de Napoléon, imposant monument d’un grand intérêt historique, mais d’une froideur impressionnante ! Le Pont Neuf avec ses cadenas d’amour, et le triste endroit où la Princesse Diana a eu un accident mortel (où il y a maintenant une flamme en or de commémoration). Un souvenir lui revenait de la première fois qu’il avait conduit à Paris: entrer dans la place de l’Arc de Triomphe était facile, mais pour en sortir, quelle galère! Il a du faire plusieurs fois le tour (quelle honte !), il fallait respecter la priorité de droite et il était entouré par beaucoup d’autres voitures. Ca lui rappelait un article au sujet d’un touriste revenant du Vietnam, vu le trafic énorme de deux roues, c’était si périlleux de traverser la rue qu’il avait loué un taxi pour traverser la rue! Paris est encore réputé pour son défilé du 14 Juillet, le jour de la Fête Nationale. C’est un défilé annuel gigantesque qui a lieu aux Champs Élysées. N. n’a pas pu rater cet événement. Il a bien noté le passage des cuirassiers avec leurs casques pointus, recouverts d’une houppe de longs cheveux avec le bruit des sabots des chevaux sur le sol. Le plus remarquable était l’escadron des Légionnaires avec leur barbe mal taillée portant des tabliers taillés dans la peau de buffle comme des charcutiers prêts à charcuter, avec marteau et hache à la place de fusils. N. trouvait ca un peu bizarre. N n’avait pas oublié de visiter le tombeau du Général La Fayette au numéro 35 Rue de Picpus (Paris 12ème). Le Marquis était enterré près de 2 fosses communes où reposent les corps de plus de 1300 martyrs guillotinés à la Place du Trone (Juin- Juillet 1794). N. remerciait aussi Dr. Trần Quang Lộc qui l’avait amené au restaurant Le Procope, le plus ancien restaurant à Paris (1686) avec des vestiges comme le casque de l’Empereur Napoléon (la légende raconte qu’une fois Napoléon n’avait pas d’argent pour payer le repas, et il décidait d’y laisser son casque en gage). Là, N. avait vu aussi la table où l’écrivain Voltaire avait travaillé. La Fontaine, Benjamin Franklin, Robespierre, le Président Thomas Jefferson, Victor Hugo et beaucoup d’autres personnages illustrés du monde entier avaient gouté aux plats de ce restaurant (dont lui-même !). N. n’avait pas aussi oublié la visite au jardin de Giverny, à l’ouest des environs de Paris, jardin du peintre Claude Monet, célèbre grâce au tableau représentant le pont sur l’étang avec les iris. Sur le trajet vers Allemagne partant de l’ouest-Paris, N. rendait souvent visite au Dr. Trương Ngọc Châu (médecin capitaine parachutiste, camarade de sa promo médicale) qui vivait à Reims (où les rois de France étaient couronnés). Dr. Châu lui avait généreusement invité à manger chez lui (Mme Châu était une excellente cuisinière). Une fois, N. et sa femme lui rendaient visite un 1er mai, quand sa femme avait reçu en souvenir un bouquet de muguet cueilli par Mme Châu dans son jardin. Dr. Châu les avait fait visité les “caves Taittinger et Veuve Clicquot” pour voir leurs illustres champagnes et il leur avait offert deux bouteilles de champagne. À Reims, N. et sa femme avaient fait la connaissance de Mr. Đinh Nhật Thắng, propriétaire d’un restaurant français. Il leur avait offert un très bon repas. Ces deux amis, Dr. Châu et Mr. Thắng ne sont plus en vie. Que ces chers amis Châu et Thắng reposent en paix. Allant vers le nord, N. visitait la ville industrielle de Lille. Il y avait rendu visite à un copain (et sa famille) du lycée JJR, Nguyễn Tường Lộc. N. s’était ensuite arrêté à la plage de Dunkerque là où Hitler s’est lourdement trompé en laissant s’enfuir vers l’Angleterre des milliers de soldats anglais et alliés. N. s’est aussi arrêté à Calais où il avait pris le ferry pour aller à Londres. Poursuivant son voyage à l’ouest, N. s’était arrêté au Havre. Près de là, il avait visité les falaises d’Etretat. Puis, arrivé à Deauville, ville venteuse et des eaux froides, N. s’était arrêté à un “casino” mais comme il n’était pas super-fortuné, il n’avait pas voulu tenter sa chance. N. s’était arrêté à Honfleur, ville réputée pour l’exposition permanente des œuvres de Claude Monet et Eugène Boudin. Plus à l’ouest, profitant de la marée basse, N. avait escaladé le Mont Saint-Michel. Quand il avait traversé la plage sablonneuse de la Manche, N. se souvenait du film où l’actrice Bo Derek en tenue d’Eve chevauchait sur cette plage (le film s’appelait « 10 »). Petit à petit, N. se dirigeait vers Cherbourg et se souvenait de la belle Catherine Deneuve dans le film « Les Parapluies de Cherbourg ». Il cherchait l’endroit où le film avait été tourné (une épicière du coin lui avait raconté que l’on s’etait servi d’un arrosoir pour simuler la pluie lors du tournage de cette scène). Bien sur, N. n’avait pas oublié les plages de Normandie, plages où les alliés avaient débarqué pendant la 2ème guerre mondiale (plages de débarquement de Utah, Omaha et Pointe du Hoc, où les soldats américains avaient du escalader les falaises pour se battre). En regardant une figurine représentant un soldat américain accroché par son parachute au toit de l’église Sainte-Mère-Église, N. se souvenait du film « The Longest Day » où l’acteur jouant cette scène avait le: regard effrayé quand il était accroché làhaut, regardant les acteurs jouant des soldats allemands en bas qui tiraient sur ses compagnons d’armes qui venaient d’atterrir avec leurs parachutes. Dans ce film, John Wayne jouait le rôle de Lt. Col. Benjamin Vandervoort, un lieutenant-colonel parachutiste. N. avait également visité les cimetières des soldats américains inhumés à cet endroit: St. Laurent-surMer ou Coleville-sur-Mer et le cimetière des soldats allemands à Cambrai (macabre et sinistre car il y a beaucoup de fosses communes et non des tombes individuelles comme dans les cimetières des alliés). Continuant vers l’ouest, N. et sa femme avaient rendu visite au Professeur Nguyễn Hữu (Professeur Agrégé de Chirurgie et d’Anatomie, Faculté de Médecine, Université de Brest). Prof. Hữu et son épouse qui leur ont fait visités le port où se trouvaient les sous-marins U-2, une véritable forteresse. N. avait également pus voir la rue de Siam, citée dans le poème de Jacques Prévert: “Rappelle-toi, Barbara. Il pleuvait sans cesse sur Brest Et je t’ai croisée Rue de Siam. Tu souriais, Et moi je souriais de même, Rappelle-toi, Barbara. Toi que je ne connaissais pas. Toi qui ne me connaissais pas: Rappelle-toi.” Cette rue portait le nom « rue de Siam » car à l’époque du roi Louis XIV, en 1686, le roi de Thaïlande avait ordonné à un ambassadeur de son royaume de débarquer à Brest avec son entourage et un éléphant pour aller témoigner l’allégeance au roi Louis XIV. Prof. Hữu avait amené N. jusqu’à la pointe de la langue du dragon Bretagne, ville nommée Camaret-sur- Mer (la Bretagne a la forme de la tête d’un dragon). Sur la route vers Camaret-sur-Mer, Prof. Hữu avait fait une plaisanterie coquine, il avait dit qu’il n’y avait plus de “Filles de Camaret”. N. lui avait demandé si les “Filles de Camaret” étaient différentes des “Girl of Ipanema” (Brésil). Prof. Hữu lui racontait que dans le temps, Camaret-sur-Mer était un port où se croisaient beaucoup de marins, d’où l’existence de beaucoup de maisons closes avec ces “filles”. De nos jours, Camaret-sur-Mer n’est plus un port militaire, et les “Filles de Camaret ont disparues! Les Bretons vivent en Bretagne ; leurs ancêtres appartenaient à une tribu venant de la sud-ouest de la Grande Bretagne. C’est pourquoi sur la route on voit beaucoup de menhirs, comme ceux qu’on voit dans la région de Stonehenge en Angleterre. N. s’est aussi arrêté à la Pointe–de-Ben Hir. À cet endroit, lors de la 2ième Guerre Mondiale, les résistants français qui combattaient contre les allemands, avaient rejoint le groupe de la France Libre du Général de Gaulle et avaient embarqué clandestinement pour Angleterre. À cet endroit se trouve un énorme monument en pierre, la Croix de Lorraine (représentant la France Libre du Général de Gaulle). Près de là se trouvent quelque blockhaus que les allemands avaient construit pour lutter contre le débarquement des soldats alliés. En continuant doucement vers le sud, N. avait longé les bords de la Loire, visitait les châteaux des anciens rois de France, tels que le château de Chambord, le château de Chenonceau (que le roi Henri II avait fait construire pour sa dulcinée Diane de Poitiers), le château de Blois avec son escalier oblique… Les châteaux sont tous remplis de portraits historiques des rois de France. N. avait traversé Nantes doucement, la ville où sont produits les biscuits LU –Lefèvre Utile (de nos jours, LU a été racheté par le groupe Kraft Foods). N. se souvient toujours des biscuits LU de son enfance: il grignotait un par un les 52 « dents » du biscuit (qui représentaient les 52 semaines de l’année) et les 4 coins (représentant les 4 saisons). Arrivé à Bordeaux, N. ne pouvait pas chasser de son esprit, la leçon qu’il avait reçue au lycée, sur la vendange. Les propriétaires des vignerons payaient des étudiants pour piétiner sur les grappes de raisin dans les cuves, pantalons retroussés.. (C’est écrit dans les livres, et l’on y croyait!). Le long de la côte, plus au sud, N. avait escaladé la dune du Pilat (la plus grande dune d’Europe, mais rien à comparer avec le désert en Arabie Saoudite, désert que N. avait été « obligé de visiter »). Sur la dune de Pilat, il y a un petit vent frais et on y voit des beaux jeunes gens qui ne sont pas rigoureusement masqués comme au Moyen Orient ! Ensuite, N. s’était arrêté à la Baie d’Arcachon, lieu de la production des fameuses « huitres » que les français savourent à la Saint Sylvestre. Là se trouvent des filaos, si romantiques, comme à Phan Rang, Nha Trang, Đại Lãnh dans son pays. Plus au sud, près de la frontière espagnole sur la côte atlantique, on arrive à Biarritz, ville où il y a beaucoup d’ hortensias (hydrangea). La légende disait que les habitants de cette région voulaient gagner la faveur de la reine, Hortense de Beauharnais, mère de l’empereur Napoléon III, quand celui-ci y amenait beaucoup d’argent pour construire des belles résidences pour les fortunés qui fuyaient le froid du Nord. Une autre explication légendaire est que le nom « Hortensia » a été donné par la reine Joséphine Napoléon, à sa fille Hortense de Beauharnais pour la glorifier (l’histoire n’est pas vraie). Plus tard, Hortense, deviendrait la reine de Hollande. Près de Biarritz, se trouve Bayonne, ville basque réputée pour son jambon de Bayonne (à vrai dire, ce n’est pas si bon) et pour son chocolat. Un peu plus à l’est, le long de la chaine pyrénéenne, N. avait retrouvé l’endroit où le général Roland, à l’arrière de l’armée de l’empereur Charlemagne, était passé. Il retournait en France après avoir infligé une bonne leçon aux Sarrasins (des musulmans). Par malchance, Roland était tombé dans un piège de ces musulmans qui prenaient leur revanche. Il était tué dans cette bataille de Roncevaux (778). N. s’allongeait sur l’herbe, à cet endroit, regardant le ciel et imaginait la tuerie horrible des barbares à l’égard des soldats de Roland. N. n’avait pas oublié « La chanson de Roland » qui est considérée comme la plus ancienne chanson militaire de la culture européenne. Il faudrait dire que lorsque N. cherchait l’endroit exact où se déroulait cette bataille, appelé le « Pas de Roland », il le trouvait drôle qu’il n’y avait pas un seul habitant de cette région qui avait pu répondre aux questions que N., un vietnamien pur sang, leur posaient au sujet de cet endroit historique. Ils répondaient tous par « je ne sais pas ». Finalement, c’était dans une église près de là que N. avait trouvé la réponse. À cet endroit, le « Pas de Roland », la légende racontait que Roland et ses troupes arrivaient et étaient arrêtés par une énorme pierre qui bouchait leur passage. Roland, avec son épée nommée Durandal, avait percé un passage pour ses troupes. Plus loin, vers le sud, N. arrivait à Marseille, la deuxième grande ville de France où l’hymne national, « La Marseillaise », a vu le jour. À Marseille, on trouve La Major Cathédrale, Palace Longchamp (Water Palace) qui valent certainement une visite. Du haut de la Cathédrale, on peut voir au loin l’ile Château d’If, décrit par Alexandre Dumas dans son livre « Le Comte de Monte-Cristo », histoire célèbre dont on avait tiré un film captivant. Marseille est aussi connue pour le plat nommé bouillabaisse marseillaise, une soupe de multiples poissons frais (et crevettes). Près de là se trouve la zone marécageuse de la Camargue, seul endroit où les français ont pu faire cultiver du riz. On y trouve aussi des chevaux sauvages. Un peu plus loin, à l’ouest, se trouve Avignon, la ville où dans le temps se trouvait la villégiature de quelques papes catholiques. N. était là à contempler le Pont d’Avignon (qui a perdu quelques tronçons) en pensant à la chanson « Sur le pont d’Avignon, L’on y danse, L’on y danse… » qu’il avait entendu et chanté pendant son enfance. Plus à l’ouest encore, c’est la côte d’Azur, avec la ville de St. Tropez, où vit l’actrice Brigitte Bardot, bien connue pour s’être montrée nue sur la plage. N. avait aussi pris une semaine de vacances à Vence, invité par la famille de son gendre Dr. Michael Perales et ses parents. Vence est bien connue pour les champs de lavande bleues et parfumées. Ils étaient logés dans une verrière (glass house), une demeure somptueuse avec piscine qui donnait sur une crique où se côtoyaient plusieurs citronniers, oliviers et différent fleurs, parmi eux les rosiers, et les pieds de lavande pleins de parfum. Cette maison de vacances est située sur une colline de plus de 10 kilomètres du village, donc assez pénible si on doit y aller à pied (quant à prendre la voiture, la route est sinueuse et étroite). Malheureusement, N. ne sentait pas bien et était obligé de rester dans cette villamajestueuse. N. se résignait à passer le temps à la piscine! Le long de la côte d’Azur, N. avait visité Grasse où on produit des parfums réputés dans le monde entier. N. avait entendu des rumeurs cocasses disant que ses usines cherchaient à recruter des « nez » pour sentir les effluves des aisselles des dames. Est-ce que cela pouvait être vrai ? (En tout cas, Ce n’est surement pas pour N., même si ce sont des jolies françaises!). Bien sur, N. avait visité Nice et s’était arrêté à l’hôtel Negresco, il avait marché le long de la Promenade des Anglais. N. ne trouvait pas la plage de galets très agréable. Ensuite, N. avait visité Cannes, où a lieu tous les ans le Festival de Cannes. Il avait loué un transat pour s’allonger sure cette plage pour admirer ces starlettes qui montrent bien leur poitrine nue pour être photographiée par les paparazzis, espérant pouvoir attirer le regard d’un éventuel réalisateur en vue d’un rôle dans un film qui pouvait les rendre célèbres. Près de là se trouve la principauté de Monaco. N. avait assisté au défile quotidien à midi, des gardes du royaume, tout de blanc vêtus. Il avait pris la voiture pour monter les côtes sinueuses avec leurs virages serrés et il passait l’endroit où la princesse Grace de Monaco avait eu un accident mortel. De là, allant vers le nord, N. avait pris le tunnel Mont Blanc. Le Mont Blanc est le plus haut sommet d’Europe, dont l’image apparait sur la boite de lait concentré de Nestlé, un lait que les vietnamiens ont bien connu dans le temps. Selon l’opinion de N, sur terre, il n’y a que deux cuisines réputées, la française et la chinoise. En France, la cuisine plus connue est celle de Paul Bocuse. Du temps qu’il était en Allemagne, il y a des années (vers 1978), N. s’est amusé à faire une réservation pour sa famille, 3-4 semaines à l’avance dans le restaurant de Paul Bocuse à Lyon, une ville sur le Rhône. De ce temps-là, c’était assez cher, environ 100 dollars par personne. Avant d’entrer dans la sale de restauration, on devait passer par la cuisine où luisaient les poêles et casseroles. N. y avait gouté leur « Poulet de Bresse » si connu, mais on ne lui avait apporté que des escalopes (N. pensait qu’après cela, on lui apporterait des cuisses, mais ô désespoir, on n’y a droit qu’aux escalopes). Puis venait le « soufflé de Pompidou » (le nom était pour flatter le Président de l’époque, Georges Pompidou). N. n’avait pas tellement apprécié ce « soufflé ». Le seul souvenir particulier de ce restaurant c’était que chaque client avait derrière lui un serveur pour lui servir: après chaque plat on changeait tout de suite l’assiette, couteau, fourchette et cuillère. Et comme les clients étaient obligés de porter un costume et cravate, N. n’était pas très à l’aise, sans te |